Voilà un dimanche aux contrastes violents, jour de joie et de tristesse, jour d’amour indicible et de haine inimaginable.
Les Rameaux, c’est le triomphe. Mais c’est le triomphe comme le voudraient les hommes, c’est-à-dire sans passion.
Ce triomphe à la manière humaine, le Christ accepte aussi de le vivre. Il rappelle aux hommes que, s’ils veulent contourner la souffrance, le bonheur qu’ils auront ensuite sera toujours illusoire et de courte durée.
Cette fête elle-même est de courte durée. La passion est inévitable et elle survient vite. La Résurrection viendra après.
La Croix d’abord. Surtout Jésus veut nous parler d’amour et c’est par elle qu’il veut nous en parler.
Il n’a pas reculé. «Ayant aimé les siens, il les aima jusqu’au bout» (Jn 13, 1). Il va donner sa vie aux hommes. «L’extrême de l’amour, c’est de donner sa vie pour ceux qu’on aime» (Jn 15,13).
Ayant aimé à ce point,il ne lui coûtera pas de dire «Aimez-vous comme je vous ai aimés ». Car il sait que le route, si dure soit-elle, est réalisable à tout homme, et que c’est la seule qui mène à la résurrection.« Prenez courage, j’ai vaincu le monde.»
Louis Fecteau, prêtre